Interview Dr Katherine Semennikova

Quel est votre parcours ?

Je me suis intéressé à l’Endodontie lorsque j’ai commencé l’Internat en 2010 à Paris 7. J’ai eu la chance d’être entourée d’enseignants géniaux dont Stéphane Simon. Je me suis orientée vers un exercice d’Endodontie Exclusive assez rapidement (dès la deuxième année) en gardant un grand intérêt pour tout ce qui concerne l’adhésion. S’en est suivi un master de recherche et de 4 ans d’Assitanat à la faculté de Garancière en Odontologie Conservatrice et Endodontie, pas mal d’articles publiés et de conférences. Après quoi, j’ai quitté l’Hôpital pour une pratique privée en tant qu’Endodontiste Exclusive depuis 2018, à Paris.

Je suis instructrice sur la formation DPI depuis sa création avec toujours le même plaisir. J’ai fait partie de la première promotion de l’Advanced Class. J’organise également d’autres formations sur le traitement endodontique initial et le retraitement depuis plusieurs années.

Qu’est-ce que vous préférez dans votre métier ?

En clinique, le défi diagnostique et technique de certaines anatomies. Et surtout le service rendu au patient. Dans la formation, partager des trucs que j’ai mis mille ans à comprendre pour faciliter la vie aux autres dentistes (parce que l’endo, c’est rarement leur discipline préférée…).

Est-ce que durant votre parcours professionnel, vous avez été confronté à des problématiques qu’une formation a résolu ? Lesquelles ?

J’ai toujours été jusqu’au-bout-iste… J’ai besoin de comprendre dans le détail pour intégrer des informations. J’ai eu la chance de faire l’Internat, un master de recherche, pas mal de congrès… Toutes ces formations m’ont fait avancer sur plein de sujets différents. Et quand j’ai des doutes j’appelle encore (et toujours) Stéphane… Je pense que c’est le module sur les alliages des instruments qui m’a le plus éclairée sur le fonctionnement et les limites de nos limes pour limiter les risques de fractures et appréhender le traitement un peu différemment…

Avez-vous une anecdote professionnelle à partager avec vos pairs ?

Une de mes premières nuits de garde à la Pitié-Salpêtrière : une gamine de 12 ans débarque à 23 heures en panique avec ses parents dans le même état. Chute de vélo, expulsion des 4 incisives centrales, lèvre déchirée… J’ai tout réimplanté, suturé, rassuré l’enfant et ses parents… Je la revois 15 jours après pour la suite des soins alors qu’elle habite à 2 heures de Paris… Je la suis toujours, ça fait 12 ans… Un traumatisme qui partait très mal, un sourire aujourd’hui intact… Le plaisir d’avoir rendu service et le bonheur d’une confiance sans faille depuis.

Vous êtes instructrice pour notre formation Advanced Class, pouvez-vous nous présenter cette formation

Je ne suis pas formatrice sur le Cycle Endo Paris mais instructrice sur la formation DPI. C’est une formation avec une partie théorique en e-learning et une journée de TP et discussion de cas cliniques sur la dent permanente immature. On apprend à gérer la pulpe vivante inflammatoire ou pas et la pulpe nécrosée sur des dents immatures. C’est une formation qui rend accessible des traitements qu’on pense parfois “réservés” au Endodontistes, l’importance des biomatériaux qu’on utilise et le gradient thérapeutique. Rendre accessible une apexogénèse ou même une apexification dans la pratique quotidienne !

Comment décririez-vous Endo Académie en trois mots ?

Convivialité, pertinence et accessibilité.

Quel conseil donneriez-vous aux futurs dentistes ?

Dans un monde où tout va à 1000 à l’heure, PRENDRE DU TEMPS. Du temps pour faire de l’omnipratique en sortant de la fac avant de courir vers des formations de “Spécialités” : avoir une vision d’ensemble et pas mono-centrée sur un implant, un traitement endodontique ou une facette… Voir la globalité, ça évite bien des soucis parfois et surtout, ça permet de voir le pronostic sur le long terme et pas pour 6 mois… Du temps pour bien faire les choses… On a parfois tendance à partir dans la course à la rentabilité avec nos cabinets mais en faisant les choses bien, on gagne en technique et en efficacité… Et en rentabilité aussi ! Du temps pour discuter avec ses patients et instaurer une relation de confiance, expliquer. Un peu de contact humain, ça fait du bien à tout le monde et ça rend les relations praticien-patient plus agréables. Puis prendre du temps pour soi et sa famille aussi ! Parce qu’il n’y a pas que le boulot dans la vie 🙂

Dr Katherine Semennikova, chirurgien-dentiste à Paris et formatrice chez Endo Académie

Dr Katherine Semennikova
Chirurgien dentiste

#Rencontre en Terre Dentaire

Dr Katherine Semennikova, chirurgien-dentiste et formatrice chez Endo Académie
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