Ce serait enfoncer une porte ouverte que de rappeler que les soins conservateurs sont piètrement rémunérés en France, et ce depuis trop longtemps.
Les négociations récentes ont permis une très légère « augmentation » des honoraires des soins endodontiques. Mais tout économiste, même débutant, voire même encore à l’école, reconnaitrait que c’est encore très loin du compte. Le coût du plateau technique, l’investissement dans la formation en endodontie permanente, le temps (et le stress) nécessaire(s) pour réaliser l’acte, devraient pouvoir être rémunérés et amortis.
Les endodontistes se font correctement rémunérer pour leur travail. Comment font-ils ? Trichent-ils ? y-a-t-il un régime spécifique pour eux ?
Si la rumeur dit qu’une tolérance est évidente à Paname, le fait est que contrairement à toute idée préconçue, il n’y a pas de dérogation spécifique pour les endodontistes (est-ce d’ailleurs un statut ?)
Avant la CCAM, la seule façon de rester dans les clous était d’avoir un exercice non conventionné. Autant cela est envisageable pour des exercices spécifiques, autant cela est très compliqué à envisager pour un exercice d’omnipratique.
Ce qui a partiellement sauvé l’endodontie c’est la CCAM. De nouveaux codes, magiques, sont apparus avec elle. Des actes « côtés » mais sans tarif imposé. Le fameux NPC (Non Pris en Charge). Force est de constater que pour chaque acte endodontique il existe un code spécifique qui permet de redresser le « tir » des honoraires insuffisants.
Loin de nous l’idée de penser que cela est normal de procéder ainsi, mais cela n’est en aucun cas illégal et encore moins de la bidouille.
Parmi ces codes, on notera :
L’inconvénient est que ces actes ne sont pas pris en charge par l’assurance maladie et, par voie de conséquence, une grande partie d’assurances complémentaires n’offrent aucun remboursement.
Il reviendra donc la sempiternelle question « Est-ce normal que le patient doive payer pour des soins ? ». La discussion peut être longue et sans issue. Le fait est que la profession n’est pas responsable. Et comme il faut bien que quelqu’un paye, si ce n’est pas le patient, cela revient au praticien. Donc la question peut ainsi être reformulée : « Est-ce au praticien de payer les soins de ses patients » puisque personne d’autre ne veut le faire ?
En conclusion, nous pourrions citer un inconnu qui disait : « A force de ne pas demander ce que vous valez, vous finirez par valoir ce que vous demandez » …
Pour retrouver un code de la CCAM cliquez ici : https://www.aideaucodage.fr/ccam
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